Découvrez les dernières études qui indiquent la présence de microplastiques dans le corps humain, ainsi que l’impact potentiel de ces microplastiques sur la santé humaine.
Les microplastiques sont de petites particules de plastique mesurant moins de 5 mm et que l’on trouve dans un large éventail d’environnements, notamment les océans, les rivières, les lacs, le sol et même l’air. Ils se présentent sous différentes formes, telles que des fibres, des perles et des fragments, et proviennent souvent d’articles en plastique plus grands qui se sont décomposés sous l’effet de facteurs environnementaux, tels que les rayons UV et l’action des vagues.
HOW DO MICROPLASTICS REACH OUR BODIES ?
La question des microplastiques (MP) et de leurs effets nocifs sur les poissons et les humains est une préoccupation croissante à l’échelle mondiale. Les microplastiques peuvent pénétrer dans l’organisme humain par diverses voies. La plus courante est l’ingestion, car les humains consomment des microplastiques par le biais d’aliments et d’eau contaminés, en particulier de poissons et de fruits de mer, qui accumulent des microplastiques.[1] Le poisson étant une source essentielle de protéines pour la consommation humaine, sa contamination par les MP constitue un danger majeur qui nécessite une attention particulière. L’exposition aux MP, seuls ou en association avec d’autres polluants, peut entraîner divers problèmes de santé chez les poissons, notamment des lésions tissulaires, un stress oxydatif et des modifications de l’expression des gènes liés au système immunitaire. De plus, les poissons peuvent souffrir de neurotoxicité, de retard de croissance et d’anomalies comportementales après exposition aux MP.[2] Les microplastiques peuvent également être présents dans l’eau potable, qu’elle provienne de sources en bouteille ou du robinet. Une fois ingérés, les microplastiques peuvent traverser le système digestif et atteindre divers organes et tissus, notamment le foie, les poumons et le cerveau.[3]
L’inhalation est une autre voie d’exposition aux microplastiques. Ces microplastiques peuvent être présents dans l’air que nous respirons, notamment en milieu urbain et en intérieur. Sous forme de fibres et de particules, ils peuvent pénétrer dans le système respiratoire et entraîner des risques potentiels pour la santé.[4]
Le contact cutané est une autre voie possible d’exposition aux microplastiques. On les retrouve dans les produits de soins personnels et cosmétiques, tels que les gommages exfoliants et les dentifrices. Appliqués sur la peau, ces produits peuvent libérer des microplastiques qui peuvent pénétrer dans l’organisme par absorption ou ingestion.
L’entrée des microplastiques dans l’organisme humain par diverses voies est une préoccupation croissante. Les risques potentiels pour la santé associés à cette exposition ne sont pas entièrement compris, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’ampleur de leur impact sur la santé humaine. Cependant, des études récentes ont détecté la présence de microplastiques dans les endroits les plus improbables, entraînant divers effets négatifs potentiels sur la santé.
MICROPLASTICS IN HUMAN PLACENTA
Une étude récente publiée dans la revue Environmental Science and Technology[5] a tenté d’identifier la présence de PM dans des échantillons placentaires et méconiaux. Ceci est particulièrement préoccupant, car il a été démontré que les nourrissons sont potentiellement plus exposés aux PM que les adultes. Des recherches antérieures ont montré que les nanoparticules de polystyrène peuvent traverser la barrière placentaire et pénétrer dans les tissus fœtaux par les poumons maternels chez les mammifères[6]. Cependant, il existe encore un manque de preuves humaines concernant les effets potentiels des modifications du microbiote placentaire sur le métabolisme de l’unité mère-fœtus, le diabète sucré gestationnel ou les issues de grossesse défavorables, telles qu’un faible poids à la naissance ou une naissance prématurée. Le microbiome fœtal et néonatal précoce dépend du microbiome maternel présent dans le placenta, le liquide amniotique et le vagin. Dans une étude menée en Chine, les PM placentaires et fœtaux ont été examinés chez 18 dyades mère-enfant pendant la grossesse à l’aide d’un spectromètre d’imagerie infrarouge laser (LDIR), et le microbiote a été évalué par séquençage de l’ARNr 16S[7]. Ces résultats indiquent la nécessité de recherches supplémentaires pour mieux comprendre les risques potentiels associés à l’exposition aux MP pendant la grossesse et au début de la vie.
MICROPLASTICS IN HUMAN LUNGS
Une étude[8] de la faculté de médecine de Hull York visait à détecter et à caractériser les MP dans des échantillons de tissus pulmonaires humains afin de déterminer si les MP présents dans l’environnement peuvent être inhalés, déposés et accumulés dans les poumons. Les échantillons ont été analysés par spectroscopie μFTIR, et l’étude a identifié 39 MP dans 11 des 13 échantillons de tissus pulmonaires.
Les concentrations de MP dans les échantillons de tissus étaient significativement plus élevées que celles identifiées dans les blancs de procédure/laboratoire, et les polymères les plus abondants identifiés étaient le polypropylène, le polyéthylène téréphtalate et la résine. Les MP ont été détectés dans toutes les régions du poumon, avec des concentrations significativement plus élevées dans la région inférieure par rapport aux régions supérieure et moyenne/lingulaire. Ces résultats suggèrent que l’inhalation est une voie d’exposition aux MP environnementaux et qu’elle peut avoir des effets sur la santé.

MICROPLASTICS IN HUMAN BLOOD
D’autres études ont détecté des microplastiques dans le sang humain, ce qui montre que les particules peuvent se déplacer dans l’organisme et se loger dans les organes[9]. Les chercheurs ont identifié et quantifié pour la première fois quatre polymères à haut volume de production dans le sang, notamment le polyéthylène téréphtalate, le polyéthylène, les polymères de styrène et le poly(méthacrylate de méthyle). La concentration moyenne de particules de plastique dans le sang était de 1,6 µg/ml, ce qui indique que les particules de plastique sont biodisponibles et peuvent pénétrer dans la circulation sanguine humaine. Bien que l’étude ait été menée sur un petit nombre de donneurs, elle souligne la nécessité de recherches supplémentaires pour déterminer les risques pour la santé publique associés à l’exposition aux particules de plastique.
MICROPLASTICS IN BREAST MILK
Une étude récente[10] a détecté pour la première fois des microplastiques dans le lait maternel humain. Des chercheurs de l’Université polytechnique des Marches, en Italie, ont analysé des échantillons de lait maternel de 34 mères en bonne santé. Des microplastiques ont été détectés dans 26 d’entre eux, soit 76 % d’entre eux. Ces microplastiques étaient composés de polyéthylène, de polypropylène et de chlorure de polyvinyle, présents dans les emballages plastiques, et leur taille variait de 2 à 12 micromètres. Il a été conseillé aux femmes enceintes de faire attention aux aliments et boissons qu’elles consomment dans des emballages plastiques, aux vêtements en matières synthétiques et aux cosmétiques contenant des microplastiques. Cette étude vise à sensibiliser le public afin de faire pression sur les responsables politiques pour qu’ils adoptent des lois réduisant la pollution.
THE HEALTH RISK RELATED TO MICROPLASTICS
Il a été découvert que les microplastiques contiennent divers produits chimiques toxiques, tels que le bisphénol A (BPA) et les polychlorobiphényles (PCB). Ces produits chimiques peuvent s’échapper du plastique et être absorbés par l’organisme, ce qui peut entraîner de nombreux problèmes de santé. Des études ont montré que l’exposition à ces produits chimiques peut perturber le système endocrinien, entraînant des troubles du développement et de la reproduction, ainsi que des cancers et d’autres maladies. Les microplastiques absorbent et concentrent également les polluants environnementaux, tels que les polluants organiques persistants (POP). Une fois ingérés, ces polluants peuvent s’accumuler dans l’organisme, entraînant de nombreux problèmes de santé, notamment le cancer, des troubles du développement et de la reproduction, ainsi que des atteintes aux systèmes immunitaire et nerveux. [11]
La même étude suggère également que certains types de microplastiques pourraient contenir des substances cancérigènes (causant le cancer), telles que le bisphénol A (BPA) et les phtalates. Ces produits chimiques sont connus pour imiter les hormones dans l’organisme et perturber leur fonction hormonale normale.
Les microplastiques peuvent également causer des dommages physiques à la peau, entraînant irritations, allergies et autres problèmes. Ils peuvent également contribuer au vieillissement cutané en endommageant le collagène, une protéine qui confère à la peau son élasticité et sa fermeté.
Les microplastiques peuvent également endommager la peau, provoquant irritations, allergies et autres problèmes. Ils peuvent également contribuer au vieillissement cutané en endommageant le collagène, une protéine qui lui confère son élasticité et sa fermeté.
De nombreuses recherches ont été menées sur l’impact des polluants présents dans les plastiques, ainsi que sur diverses maladies respiratoires telles que l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et le cancer, qui tuent des millions de personnes chaque année et sont associées à l’exposition à d’autres contaminants. Selon le dernier rapport de l’American Lung Association, la BPCO, causée par une inflammation chronique, est aujourd’hui la quatrième cause de décès aux États-Unis. Les êtres humains inhalent quotidiennement de nombreuses particules étrangères, un phénomène qui se produit depuis le début de la révolution industrielle. La première réaction de l’organisme est de chercher un moyen de les expulser. Les particules les plus grosses présentes dans les voies respiratoires sont généralement expectorées, tandis que le mucus est produit autour des particules plus profondes du système respiratoire, créant un « ascenseur » à mucus qui les propulse vers les voies respiratoires supérieures pour y être éliminées. Les cellules immunitaires entourent les particules restantes afin de les isoler.
A GROWING ISSUE THAT REQUIRES URGENT SOLUTIONS
Il est important de noter qu’il s’agit d’un nouveau domaine de recherche et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les impacts potentiels des microplastiques sur la santé humaine. Cependant, il est crucial de réduire autant que possible l’exposition aux microplastiques en réduisant l’utilisation de plastiques à usage unique, en éliminant correctement les plastiques, en choisissant des produits sans microplastiques et en éliminant correctement les déchets afin d’éviter qu’ils ne finissent dans les océans et autres environnements. Mais surtout, la nécessité de protéger nos eaux de cette menace n’a jamais été aussi urgente. Heureusement, de nouvelles technologies comme Ascandra, notre dispositif de remédiation des microplastiques basé sur la microfluidique, ont le potentiel de jouer un rôle essentiel dans la résolution de ce problème. Capable d’éliminer les microplastiques de l’eau plus efficacement que les méthodes existantes, Ascandra peut contribuer à résoudre ce problème et à protéger nos eaux des microplastiques.
En déployant des technologies innovantes comme Ascandra, nous pouvons faire des progrès significatifs pour la protection de nos océans et de notre planète pour les générations futures.
References
[1] Rochman, C. M., et al. . Anthropogenic debris in seafood: Plastic debris and fibers from textiles in fish and bivalves sold for human consumption. Scientific Reports, 5, 1-7. (2015)
[2] Bhuyan, Md. Effects of Microplastics on Fish and in Human Health. Frontiers in Environmental Science. 10. 1-17. (2022)
[3] Wagner, M., & Oehlmann, J. Endocrine disruptors in bottled mineral water: Estrogenic activity in the E-Screen. Int J Hyg Environ Health, 220(2), 323-326. (2017)
[4] Gualtieri, M., et al. (2021). Inhaled micro- and nanoplastics damage lung and liver tissues and impair energy metabolism in rats. Nature Communications, 12(1), 1-13.
[5] https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.2c04706
[6] Wang, Y., Li, J., Wei, X., Wang, Y., & Li, HMicroplastics in human placenta and meconium: A proof-of-concept study. Environmental Science & Technology, 55(16), 10645-10653. .(2021).
[7] Liu S, Liu X, Guo J, Yang R, Wang H, Sun Y, Chen B, Dong R. The Association Between Microplastics and Microbiota in Placentas and Meconium: The First Evidence in Humans. Environ Sci Technol. (2022)
[8] Lauren C. Jenner, Jeanette M. Rotchell, Robert T. Bennett, Michael Cowen, Vasileios Tentzeris, Laura R. Sadofsky, Detection of microplastics in human lung tissue using μFTIR spectroscopy, Science of The Total Environment,Volume 831, (2022)
[9] Casillas, G.; Hubbard, B.C.; Telfer, J.; Zarate-Bermudez, M.; Muianga, C.; Zarus, G.M.; Carroll, Y.; Ellis, A.; Hunter, C.M. Microplastics Scoping Review of Environmental and Human Exposure Data. Microplastics (2023)
[10] Ragusa, A.; Notarstefano, V.; Svelato, A.; Belloni, A.; Gioacchini, G.; Blondeel, C.; Zucchelli, E.; De Luca, C.; D’Avino, S.; Gulotta, A.; Carnevali, O.; Giorgini, E. Raman Microspectroscopy Detection and Characterisation of Microplastics in Human Breastmilk. Polymers (2022)
[11] Campanale C, Massarelli C, Savino I, Locaputo V, Uricchio VF. A Detailed Review Study on Potential Effects of Microplastics and Additives of Concern on Human Health. Int J Environ Res Public Health. (2020)